Dans son édition du 4 janvier 2018, Le Parisien dévoilait le classement national de la Seine-et-Marne en nombre de médecins généralistes par habitant.
« Notre département décroche un bien triste record en se classant 97e sur 100, et nous savons malheureusement, qu’étant donné la pyramide des âges des praticiens exerçant aujourd’hui, la situation va encore s’aggraver », déplore le maire, Charlotte Blandiot-Faride.
En matière de santé les moyens mis en oeuvre par l’État ne sont clairement pas à la hauteur des besoins et les choix ne vont pas dans le sens de l’intérêt général.
Aussi, même si cela ne relève pas de sa compétence, la Ville agit à son niveau pour tenter de faciliter l’installation de médecins libéraux et trouver des solutions à long terme pour améliorer la situation.
13 cabinets médicaux créés
Le premier levier d’action actionné par la Ville concerne la mise à disposition de locaux.
En quelques années, pas moins de 13 cabinets médicaux ont été créés.
8 ont pris place dans un bâtiment flambant neuf du quartier de la Reneuse, au sein d’un cabinet médical pluridisciplinaire.
Des locaux pour 2 médecins ont été aménagés à Cusino.
Un conventionnement avec un bailleur social a été signé pour l’accueil de 2 médecins aux Acacias.
La rénovation d’un logement enseignant pour permettre au docteur Daniel Renaud de poursuivre son activité au Bourg, en y installant son cabinet en janvier, est le dernier exemple en date des efforts engagés par la Ville pour endiguer le manque de médecins généralistes.
En outre, la Ville est partenaire de la Région pour accueillir un médecin en fin d’études.
Pourtant sur les 13 cabinets médicaux créés, 8 sont malheureusement vides aujourd’hui.
« La conclusion qu’il faut en tirer, c’est que ce ne sont pas des problèmes de locaux qui font la désertification médicale et la concurrence des territoires, mais bien la question du nombre de professionnels de santé et de leur implantation », analyse le maire.
Vers un centre municipal de santé
En conséquence, la Ville a décidé de poursuivre la bataille sur d’autres fronts.
Dans un premier temps, elle demande que l’hôpital de secteur de Mitry-Mory soit Robert Ballanger plutôt que celui de Jossigny, surchargé et inaccessible en transports en commun.
Dans un deuxième temps, la Ville va continuer de démontrer et d’exiger le besoin d’implantation d’une antenne hospitalière dans le secteur. C’est dans ce but qu’un terrain a d’ores et déjà été identifié et neutralisé par la Ville pour l’accueil d’une telle structure.
Par ailleurs, la municipalité a décidé de travailler à la constitution d’un centre de santé public avec des médecins salariés pour répondre au problème de la désertification médicale.
Ce projet fera l’objet d’un travail partenarial avec la communauté d’agglomérations Roissy Pays de France et l’association pour un centre de santé public dans le nord Seine-et-Marne.