Communiqué du maire, Charlotte Blandiot-Faride, 3 juillet 2023
Nous renouvelons nos condoléances à la famille et aux proches de ce jeune tué par un policier mercredi dernier à Nanterre et demandons que justice soit faite dans les meilleurs délais, mais nous ne pouvons en aucun cas cautionner ou tolérer le déferlement de violence subi dans nos villes et nos villages.
Nous apportons notre soutien à ceux qui ont été touchés par ces événements catastrophiques avec principalement pour cible des bâtiments publics, mais aussi des commerces. Nous dénonçons aussi fermement toutes les agressions perpétrées à l’égard des personnes détentrices de l’autorité publique que sont les élus.es, les sapeurs-pompiers, les forces de l’ordre, à qui nous adressons notre profond soutien à ce qu’elles et ils soient respectés dans leurs fonctions.
Nous sommes bien entendu extrêmement choqués de l’attaque du foyer et de la famille du maire de l’Hay-les-Roses à qui nous adressons toute notre solidarité.
Dans notre commune, fort de notre solidarité, nous avons à déplorer quelques incidents qui ont pu être rapidement maitrisés, à savoir des feux de végétaux, de poubelles, de cinq véhicules ainsi qu’un rassemblement avec des tirs de feu d’artifice et une tentative déjouée sur un commerce.
Sans vouloir minimiser ces faits, que nous condamnons, nous voulons remercier toutes celles et ceux qui se sont mobilisés ces derniers jours pour prévenir d’incidents plus lourds et plus graves.
Habitants.es, agents municipaux, pompiers de la caserne de Mitry-Mory, agents de la Police Intercommunale et Nationale, service de sécurité ainsi que vos élus.es, tous ont été à pied d’œuvre nuit et jour, pour préserver les intérêts de nos biens communs et engager le dialogue. Nous remercions chacune et chacun pour leur solidarité et leur engagement.
Nous avons tous la volonté que cette escalade de violence cesse, mais une fois le calme revenu, il est de nécessité impérieuse d’ouvrir une période de travail sérieuse pour la prise en compte des besoins des territoires qui ressentent un profond sentiment de déclassement et d’abandon.
Les derniers événements sont le reflet d’une profonde fracture sociétale.
Petites, moyennes, grandes villes, toutes sont impactées par la dégradation des services publics, par les décisions gouvernementales inadaptées, par le sentiment d’abandon de la part de l’État.
Le dialogue est majeur. Les jeunes, les quartiers populaires, les territoires ruraux et péri urbains ont besoin d’être entendus et écoutés. L’inquiétude qui est la leur concernant l’avenir est légitimement palpable.
Il est plus que nécessaire d’ouvrir les discussions, d’apporter de vraies réponses et de porter l’attention sur l’aggravation des inégalités territoriales, les conséquences de la disparition des services publics, la désertification médicale, la dégradation de l’éducation….
Seules une réelle volonté et des politiques particulièrement volontaristes permettront de recréer les conditions de vivre-ensemble.
Restons solidaires.