Cette année encore, la Ville s’associe à la Journée internationale des droits des femmes célébrée le 8 mars.
Et une nouvelle fois, ce moment sera l’occasion de faire le bilan des luttes féministes, des avancées pour l’égalité entre les femmes et les hommes et des progrès qu’il reste à accomplir.
En effet, si les lignes bougent imperceptiblement pour plus d’équité, les différences de représentation restent significatives dans de nombreux domaines.
Le 8 mars conserve donc toute son utilité pour mettre en lumière ces injustices et discriminations de genre.
Les femmes plus touchées par la précarité
En matière de pauvreté, les femmes continuent d’être les plus touchées par la précarité.
Elles représentent 54% des allocataires du RSA (revenu de solidarité active) et 56% des bénéficiaires du minimum vieillesse.
Côté emploi, 30% d’entre elles travaillent à temps partiel et 10% le subissent, tandis que chez les hommes cette proportion est de 8% avec seulement 4% pour lesquels cette situation est subie.
En haut de la pyramide, le plafond de verre n’est toujours pas brisé puisque l’on compte seulement 3% de femmes PDG.
Du point de vue de la rémunération, l’écart de salaire entre les sexes reste conséquent puisque les femmes continuent de gagner 19% de moins que les hommes, secteurs public et privé confondus.
Une inégalité que l’on retrouve dans le montant des pensions de retraite perçues, les femmes recevant en moyenne 1 007 € par mois contre 1 660 € pour les hommes, soit 40 % de moins.
Sous-représentation dans certains secteurs
Malgré les lois liées à la parité en politique, la sous-représentation des femmes reste notable.
On ne compte par exemple que 19% de femmes maire, 18% de présidentes de conseils régionaux et 10% de présidentes de conseils départementaux.
De même, certaines formations sont toujours extrêmement genrées. Ainsi, les effectifs féminins sont de seulement 37 % en Staps (sciences et techniques des activités physiques et sportives) ou en sciences, tandis qu’ils sont de 84 % en formations sociales et paramédicales.
Les inégalités au sein du foyer
Jusque dans les foyers, les inégalités perdurent avec 1h20 de travail domestique quotidien supplémentaire à mettre au compteur des femmes par rapport aux hommes.
Mais surtout, le nombre de féminicides ne baisse pas avec toujours une femme qui meurt tous les 3 jours sous les coups de son conjoint, ce qui représente 15 % des homicides commis en France.
Auprès des jeunes générations…
Afin d’être partie prenante de ce combat pour l’égalité, la Ville va multiplier les actions afin de sensibiliser les jeunes générations, citoyens.nes de demain qui pourront contribuer à un monde plus juste, mais aussi le grand public pour que les inégalités de genre existantes ne soient pas perçues comme une fatalité.
Auprès des collègiens.nes, la Maison des droits des femmes et de l’égalité et le Point Information Jeunesse interviendront auprès des élèves de 3e du collège Paul Langevin afin d’échanger sur les inégalités filles/garçons.
Par le jeu et le dialogue, l’objectif est de déconstruire les stéréotypes de genre qui mènent à l’accroissement des inégalités et de la violence. Un quiz prétexte à un état des lieux des avancées et des retards en la matière est également au programme. Enfin, un escape game numérique invitera les élèves à aider les habitants.es de la Ville de Sexisme city à se libérer des crocs de Super Macho en aidant les femmes à retrouver leurs droits. Pour ce faire, ils disposeront d’indices délivrés par les pionnières du féminisme.
À l’école et dans les accueils de loisirs, les questions des droits des femmes, des discriminations, des inégalités persistantes et des préjugés seront également abordés avec des élèves de CM2. La Maison des droits des femmes et de l’égalité et le cinéma municipal Le Concorde s’appuieront sur de courtes vidéos.
Dans les accueils de loisirs aussi, les thèmes liés au 8 mars seront au rendez-vous. Jeux de société, jeux de cartes et une exposition favoriseront l’immersion des enfants au plus près des inégalités et des stéréotypes de genre.
L’égalité s’expose
Une campagne d’affichage réalisée par le centre Hubertine Auclert sera exposée sur les grilles des collèges et du lycée de la commune.
Baptisée L’égalité professionnelle, ça se travaille, elle met en exergue les difficultés d’accès à certaines professions et responsabilités.
Cette campagne interpellera les jeunes filles afin de leur faire prendre conscience que le champ des possibles leur est ouvert.
Chaque affiche mettra en avant des femmes ayant excellé dans des secteurs réputés masculins tout en rappelant les inégalités persistantes dans chacun de ces domaines.
En rando !
Enfin, rendez-vous le samedi 13 mars à partir de 9h (départs toutes les 15 minutes), à l’Espace solidarité, pour une initiative conduite en collaboration avec les associations les Z’elles R’osent et Femmes solidaires.
Sur inscription (avant le 10 mars par mail à lamitryenne2021@gmail.com ou au 01 64 67 07 50) et par petits groupes, les participants.es seront invités à relever les défis qui jalonneront le parcours de 5 km, concocté avec le concours de la compagnie La Louve aimantée.
Ces épreuves mettront en avant les femmes célèbres qui ont donné leur nom aux rues et bâtiments communaux.
Baptisée la Mitryenne, cette marche est aussi l’opportunité de soutenir les Z’elles R’osent qui participeront au Trek rose trip, au Maroc, à l’automne prochain.
Une vente de gourmandises et de souvenirs sera proposée. Ne manquez pas ce rendez-vous qui sera l’occasion pour tous.tes d’entamer une vraie marche vers l’égalité !
Projection gratuite
À l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Concorde, la Maison des droits des femmes et le Club Âge d’Or vous proposent de visionner gratuitement, en ligne, le film La Bonne épouse. Cette séance se tiendra dimanche 7 mars, à 14h30.
Pour en bénéficier, il vous suffit de vous inscrire au préalable par mail à cinemaconcorde@mitry-mory.net ou au 01 64 67 07 50.