Communiqué de madame le maire
Lundi 9 décembre, l’ANSES, Agence nationale de sécurité sanitaire, a pris la décision de retirer l’autorisation de mise sur le marché de 36 produits phytosanitaires à base
de glyphosate à usage agricole ou non agricole, dont le fameux « Round Up ».
Cette décision intervient suite à un durcissement des critères d’autorisation européens, notamment en ce qui concerne la génotoxicité : en clair, les industriels agrochimiques qui ont développé les produits retirés du marché n’ont pas pu offrir de garantie quant à leur absence d’impact sur l’ADN des personnes exposées.
C’est là une décision forte qui doit être saluée. Deux ans après la prolongation de l’autorisation de mise sur le marché décidée par les gouvernements européens, l’ANSES applique un principe de précaution jusqu’ici ignoré en retirant du marché plus de la moitié des produits à base de glyphosate distribués en France, représentant trois quart des volumes de vente.
C’est là aussi le signe d’une inflexion de la doctrine des pouvoirs publics, mis sous pression par les habitant-e-s, les associations et plus récemment, les nombreux maires qui ont pris l’initiative d’arrêtés interdisant l’épandage de produits phytopharmaceutiques à proximité des habitations ou lieux publics, comme je l’ai fait au nom des Mitryen-ne-s en septembre dernier.
Malgré les procédures engagées par le Gouvernement pour obtenir l’annulation de ces arrêtés, le débat public ainsi ouvert au cours de l’été 2019 montre aujourd’hui son utilité : l’État ne peut plus se faire le défenseur de l’industrie agrochimique, quelle que soit la puissance de lobbying déployée par cette dernière.
Ensemble, nous devons poursuivre notre action pour obtenir l’interdiction complète du glyphosate afin de faire primer l’intérêt des professionnels et des citoyens sur celui des multinationales qui mettent en cause notre sécurité sanitaire.