Disposer de quelques heures de manière régulière ou ponctuelle, en semaine, pendant les vacances ou durant les week-ends… Voilà un luxe dont ne bénéficient pas de nombreux parents d’enfants porteurs de handicap.
S’il est bien naturel pour eux d’être là pour leur enfant, de l’accompagner avec courage et amour, il n’en demeure pas moins qu’ils ont parfois le besoin de souffler.
C’est ce que l’on appelle le droit au répit.
Sensibilisée à cette question par plusieurs familles mitryennes concernées, la municipalité a engagé une réflexion pour leur venir en aide.
Si elles ont chacune leur histoire et leurs difficultés propres, les échanges avec ces familles ont néanmoins fait apparaître des besoins communs afin de pouvoir se ménager des temps de respiration.
Si des mesures incitatives et des dispositifs sont déjà déployés par l’État, leur accès reste néanmoins restreint en raison des lourdeurs administratives et des conditions d’éligibilité si bien, qu’au final, les aidants familiaux manquent de soutien et d’accompagnement.
C’est dans ce contexte que la Ville, via le Centre communal d’action sociale (CCAS), a imaginé la mise en place d’une aide au répit en proposant l’intervention d’une éducatrice spécialisée auprès des parents d’enfants porteurs de handicap, dès 6 ans et sans limite d’âge.
Un dispositif novateur pour une commune, qui fait de Mitry-Mory une précurseur en la matière.
Mot à mot
Aidant familial ? C’est une personne qui apporte une aide régulière à un proche qui se trouve en situation de dépendance en raison de son âge, d’une maladie ou d’un handicap. L’aidant intervient dans les actes du quotidien que le proche aidé n’est pas en capacité de réaliser seul.
En pratique, après un premier rendez-vous téléphonique permettant d’analyser les besoins de la famille, un rendez-vous physique est fixé au domicile des bénéficiaires afin de permettre à chacun.e de faire connaissance et d’amorcer la création d’un lien de confiance.
Un second rendez-vous permettra de poursuivre le travail engagé et de planifier les futures interventions sans la famille de l’enfant ou de l’adulte handicapé, qui pourra ainsi bénéficier d’un temps de répit.
En fonction de la demande des familles et de la situation, il pourrait même être envisagé, à terme, l’organisation de sorties autour d’une activité collective.
À noter que la professionnelle avec laquelle le CCAS a souhaité conventionner peut se prévaloir de 20 ans d’expérience auprès des publics en situation de handicap et d’accompagnement de leur famille.
Le coût pour les familles de ce nouveau service, disponible dès le mois de mars, sera fonction du quotient familial afin de permettre son accès au plus grand nombre.
Ainsi, selon les revenus, chaque heure d’intervention sera facturée entre 4 et 30 € pour un coût réel de 40 €.
Si vous êtes intéressés, n’hésitez pas à vous rapprocher de l’Espace solidarité qui pourra étudier votre situation.
En chiffres
11 millions Le nombre d’aidants en France, soit près d’un Français sur cinq
57 Le pourcentage de femmes chez les aidants
61 Le pourcentage d’actifs chez les aidants