Communiqué du maire, Charlotte Blandiot-Faire, du 16 novembre 2021
Alors que les COP se succèdent depuis plus de 20 ans, avec leurs lots de promesses non tenues et de grands discours sans lendemain, désormais, l’urgence nous oblige.
Si chacun a évidemment un rôle à jouer, individuellement et collectivement, c’est avant tout à l’échelle européenne et mondiale que le changement du système doit s’opérer.
Il revient aux dirigeants.es des nations, en concertation, de prendre les dispositions pour que l’objectif neutralité carbone soit atteint en 2050, que la baisse des émissions de CO2 soit ramenée de 30 à 50% d’ici à 2030, au lieu des 7% actuel, et que le réchauffement soit contenu à 1,5° pour pouvoir continuer à vivre dans des conditions tolérables.
La mobilisation de l’opinion publique joue un rôle central dans la construction du rapport de force au niveau mondial pour faire avancer cette cause universelle.
C’est notamment à ce titre que j’ai participé à la dernière COP 26, du 5 au 8 novembre dernier.
Cette présence m’a permis de prendre part à de nombreux moments d’échanges, de réflexions mais aussi de lutte, avec la marche pour le climat, pour construire des propositions fortes allant dans le sens d’une réelle transition de nos modèles sociétaux.
Cette pression et ce bouillonnement populaire aux abords du sommet des chefs d’État est une formidable chance de faire entendre l’exigence d’une prise en compte réelle et sérieuse des changements profonds à engager mondialement. La jeunesse dans toute sa diversité est d’ailleurs à la pointe de ces exigences, j’ai pu le mesurer en battant le pavé de Glasgow.
Ma participation à la COP26 visait également à questionner la place des collectivités dans ce grand défi. En tant que décideurs locaux, les collectivités peuvent elles aussi agir concrètement pour limiter leur empreinte carbone et participer ainsi à l’effort collectif. Je veux que notre ville s’inscrive pleinement dans cette démarche.
Pour remporter les défis à venir, et à l’aube de l’élection présidentielle, le rôle des collectivités, et plus singulièrement celui central de la commune, doit être replacé au bon niveau. Car les formidables capacités d’initiatives des territoires ne sauraient être compatibles avec les coupes sèches faites dans les budgets des collectivités, et plus récemment, la perte d’autonomie fiscale imposée aux communes.
Malgré ce constat, la ville de Mitry-Mory, déjà investie sur les questions environnementales, souhaite renforcer son engagement pour une véritable transition écologique de son action publique. L’année à venir sera l’occasion de requestionner profondément nos politiques municipales avec les Mitryens.nes en vue d’un plan d’actions sans précédent.
Bien entendu, cette transition ne peut être mise en œuvre sans prendre en compte le défi social qui est devant nous, celui qui permet à tous de vivre dignement de son travail, d’avoir accès à un logement, d’avoir accès aux services publics et à un pouvoir d’achat à la hauteur des besoins de chacun.e. C’est une équation indissociable et, là aussi, le changement de modèle économique est nécessairement au centre du débat.
Nous nous engagerons de toutes nos forces, mais le ferons le cœur serré, à l’instar du Président de la COP 26, tant les termes de l’accord sont décevants.
Cette 26e COP ne devait pas être celle d’un nouveau renoncement sous peine de conséquences désastreuses pour notre humanité. Pourtant les renoncements tiennent encore le haut du pavé, malgré l’urgence vitale pour notre humanité.