Alors que les Français.es sont frappés de plein fouet par l’inflation et les pénuries, les communes subissent elles aussi de plein fouet cette situation de crise. Une crise qui, si elle perdure pourrait sonner comme une double peine pour les usagers.ères d’un service public mis à mal.
Un budget de plus en plus contraint
Depuis plusieurs années, les collectivités territoriales ne cessent de voir leur budget soumis à de nouvelles contraintes, notamment liées à des décisions gouvernementales unilatérales, souvent électoralistes. Suppressions de taxes, dotations de l’État réduites à néant, transferts de charges non compensées financièrement ou encore perte de dynamisme financier pèsent un peu plus chaque année sur les finances locales. Pourtant, en situation de crise, ce sont bien souvent elles qui répondent à l’urgence, qui se mobilisent pour la continuité du service public et qui restent, en première ligne, à l’écoute des problématiques des citoyens.nes.
Flambée des prix de l’énergie
Si jusqu’ici, la Ville a toujours su faire face aux nombreux défis posés grâce à une gestion rigoureuse et des finances saines, elle se retrouve aujourd’hui face à une crise d’une ampleur inédite. En effet, avec la flambée des coûts de l’énergie qui pourraient atteindre, dans les mois qui viennent, des coefficients multiplicateurs allant jusqu’à 15, l’équilibre budgétaire des collectivités territoriales est clairement mis sur la sellette. D’autant que, pour rappel, les collectivités territoriales ne bénéficient ni du tarif réglementé, ni du bouclier tarifaire. Dans le même temps, la Ville doit faire face à l’augmentation du coût des matières premières qui gonfle de façon conséquente le coût de nombreux projets d’ampleur.
Des mesures d’économies inévitables
Dans ce contexte, la Ville a d’ores et déjà enclenché des mesures d’économies tout en sanctuarisant certains de ses engagements, comme la non augmentation de la pression fiscale ou encore le maintien du prix du repas à la cantine à 2€ maximum, afin de ne pas grever encore un peu plus les budgets des ménages déjà mis à mal. Ainsi, la mise en chauffe des bâtiments communaux a été repoussée afin de favoriser les économies d’énergie. Dans le même esprit, certains équipements resteront fermés durant les vacances scolaires. La Ville travaille également à la modularité de l’éclairage public. Les économies passeront également par l’annulation de certains événements. Enfin, si la situation venait à perdurer, la Ville serait contrainte de revoir son programme d’investissement afin de maintenir une gestion saine de ses finances.
L’État doit réagir
Se sentant bien seule, comme beaucoup d’autres collectivités territoriales, pour affronter cette crise, la Ville, via son conseil municipal, a formulé un voeu à destination du gouvernement afin qu’il prenne la mesure de gravité de la situation. Ainsi, la municipalité sollicite un certain nombre de mesures en faveur de la préservation de l’équilibre budgétaire des communes telles que la compensation, à l’euro près, des dépenses liées aux décisions gouvernementales ou encore la suppression du plafonnement de la dotation globale de fonctionnement et son indexation sur l’inflation. Sur le volet énergétique, la Ville souhaite le rétablissement des tarifs réglementés de l’énergie pour toutes les collectivités.