C’est pas ça l’amour !

À l’occasion du 25 novembre, la Ville reste plus que jamais mobilisée pour lutter contre les violences faites aux femmes.

Un combat qui perdure

La mobilisation croissante en faveur des droits des femmes et la couverture médiatique de ces dernières années ne doivent pas occulter le fait que les violences faites aux femmes demeurent une réalité mise en lumière par des chiffres alarmants au premier rang desquels les 146 femmes tuées leur partenaire ou ex-partenaire en France en 2019.

Mitry-Mory a depuis longtemps pris la mesure de ce phénomène et lutte, à son échelle, pour accompagner et protéger les femmes qui en sont victimes.

Elle met à disposition de toutes un vrai service de proximité à travers la Maison des droits des femmes et de l’égalité Dulcie September.

De surcroît, elle a créé, en 2018, l’Observatoire local des violences faites aux femmes à travers lequel les acteurs du territoire travaillent de concert pour mettre en place des dispositifs pertinents répondant le mieux possible aux besoins des victimes.

Par ailleurs, la Ville s’associe chaque année à la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes pour informer et sensibiliser le grand public à cette bataille de tous les instants.

Des actions de sensibilisation

Afin de toucher un public le plus large possible tout en lui donnant des informations concrètes, la Ville fournira 20 000 sacs à pain aux boulangeries de la commune. Ces sacs, distribués du 22 au 28 novembre, emballeront le pain acheté par les clients.es et comporteront, au recto, les numéros utiles à composer lorsque l’on est victime de violences, à savoir le 17 (Police secours), le 39 19 (Violences femmes info), le 115 (Samu social) ainsi que celui de la Maison des droits des femmes et de l’égalité (01 64 67 07 50).

Un violentomètre sera imprimé au verso des sacs à pain. Cet outil simple et utile permet d’estimer si sa relation amoureuse est basée sur le consentement et ne comporte pas de violences.

Le 25 novembre, au Concorde, les Mitryens.nes sont invités à 19h30, à assister à la projection du programme de courts-métrages Et si on s’écoutait suivi d’un échange sur les violences gynécologiques et obstétricales.

Puis, à 21h, le cinéma municipal vous propose le film Lingui, les liens sacrés en avant-première.

Pour en savoir plus sur les inégalités femmes-hommes et les violences faites aux femmes, la médiathèque tiendra à votre disposition une sélection d’œuvres sur ces thématiques.

Toujours mieux accompagner

Parce que l’enrayement de la spirale des violences faites aux femmes doit se traduire par la mise en place d’actions concrètes en faveur des victimes, plusieurs dispositifs vont être mis en place.

Ainsi, il est apparu nécessaire de faciliter le déplacement des victimes vers les structures auxquelles elles font appel pour s’extraire de leur situation, telles le commissariat, l’hôpital, les diverses associations ou encore les services publics.

En effet, l’éloignement de leur domicile ne doit pas être un frein dans la poursuite de leurs démarches. C’est pourquoi la Ville lancera, courant novembre, le dispositif des « bons taxis ».

Ils permettront aux femmes ne disposant pas de véhicules ou trop éloignées des structures concernées d’y accéder sans frais, grâce à un partenariat avec des taxis du secteur.

La Ville s’inscrit également dans le dispositif du bouton d’alerte Mon shérif.

Le principe est simple : les femmes se sentant menacées par leur conjoint ou ex-conjoint peuvent être équipées de ce bouton qui se clipse en toute discrétion sur les vêtements. Par différentes pressions, ce dernier peut, en cas de danger, envoyer des alertes à l’entourage de la victime, la géolocaliser et même enregistrer l’ambiance sonore pour constituer des preuves de l’agression physique ou verbale.

Sur le plan du bien-être et de la santé, la Ville a par ailleurs initié un projet auprès d’un groupe de femmes fréquentant la Maison des droits des femmes et de l’égalité.

Ces dernières ont bénéficié d’un bilan de santé complet et rencontreront des professionnels.les, le 25 novembre, pour aborder les questions de médecine générale.

D’autres rendez-vous axés sur la gynécologie et la pédiatrie suivront.

Enfin, afin de permettre aux femmes en situation de précarité d’accéder aux produits d’hygiène essentiels, une collecte aura lieu les 20 et 21 novembre, au centre commercial E.Leclerc de Villeparisis.

N’hésitez pas à faire don de protections hygiéniques ainsi que de produits d’hygiène et de beauté.

Des kits seront ensuite constitués et distribués par les services en contact avec les femmes concernées.

Prévenir pour mieux agir

Mieux vaut prévenir que guérir dit l’adage.

C’est pourquoi la Ville a souhaité inscrire les animateurs.trices du service enfance dans un parcours de formation axé sur l’égalité filles/garçons et animé par le centre Hubertine Auclert.

L’objectif : leur permettre d’être mieux outillés pour œuvrer en faveur d’une éducation non genrée et sensibiliser les plus jeunes à ces questions.

En effet, les inégalités rencontrées dès l’enfance sont le terreau des violences constatées à l’âge adulte.

Par ailleurs, l’Observatoire local des violences faites aux femmes se réunira le 17 novembre afin de dresser un état des lieux du territoire.

C’est en effet en ayant une connaissance fine des particularités locales que l’action des différents acteurs.trices dans la lutte contre ces violences sera mieux ciblée et plus efficace.

Femmes solidaires : informer et accompagner

Présente et active sur le territoire, l’association Femmes solidaires est, elle aussi, de tous les combats en faveur des femmes, de l’égalité des droits ou encore de l’éducation non-sexiste, socle d’une société plus équitable.

Ce mouvement féministe d’éducation populaire sensibilise le grand public et accompagne les femmes au quotidien.

Aussi, l’antenne mitryenne ne manquera pas d’être dans l’action à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.

Le 24 novembre elle organise un temps fort autour d’un petit-déjeuner de presse aux côtés de l’association villeparisienne Génération.Elles.

Les deux associations profiteront de ce moment pour pointer les avancées enregistrées en faveur des droits des femmes sur les deux communes mais aussi pour tracer le chemin qu’il reste encore à parcourir et les difficultés toujours rencontrées.

« Par exemple, il est de plus en plus difficile de déposer plainte au commissariat de Villeparisis qui renvoie régulièrement les plaignants.es vers celui de Chelles », témoigne Audrey Méret, la présidente de l’association.

Le 25 novembre, Femmes solidaires et Génération. Elles mèneront une action de sensibilisation