Communiqué du maire, Charlotte Blandiot-Faride, 27 janvier 2025
Il y a 80 ans, l’Humanité découvrait le pire de ce dont elle est capable. Le 27 janvier 1945, l’armée rouge ouvrait les portes du camp d’Auschwitz. Les survivants.es, eux, n’osaient plus espérer. Ils étaient libres, physiquement libérés, mais à jamais prisonniers des souvenirs terrifiants qui hanteraient leur existence.
Le choc fut international. Avec la libération des camps, le monde entier découvrait alors l’ampleur des crimes perpétrés par l’armée hitlérienne : des millions de vies volées, détruites, torturées. Des hommes, des femmes, des enfants, persécutés et exterminés parce qu’ils étaient juifs, tsiganes, homosexuels, communistes, ou simplement parce qu’ils ne correspondaient pas à l’idéologie nazie. Ces crimes contre l’Humanité, commis dans un mépris total de la dignité humaine, resteront l’un des chapitres les plus sombres de notre Histoire commune.
Souvenons-nous. Souvenons-nous de celles et ceux qui ne sont jamais revenus, comme Pierre Colombier, conseiller municipal, et de ceux qui ont survécu, mais sont restés marqués à vie, comme André Carrez, maire de notre commune.
Il est essentiel de ne jamais oublier ces moments cruels de l’Histoire. Aujourd’hui encore, les rejets et discriminations fondés sur la religion, l’origine ou l’orientation sexuelle perdurent. Le rejet de l’autre n’a pas disparu. Alors que les témoins directs de ces atrocités deviennent de plus en plus rares, il nous appartient d’assumer collectivement le devoir de mémoire. La lutte contre l’antisémitisme, le racisme, la haine et toutes les formes de discriminations est un impératif moral et social.
Dans un monde où les tensions s’intensifient, où les idées extrémistes et les discours de haine se banalisent, les leçons du passé doivent nous éclairer. Les conflits armés qui continuent de voler des vies, les populismes qui divisent, et les discours intolérants rappellent douloureusement que l’Histoire pourrait se répéter si nous n’agissons pas.
Aujourd’hui, nous rendons hommage aux millions de victimes des camps de la mort, et à toutes celles et ceux qui en sont revenus, brisés mais courageux, ayant témoigné de l’horreur pour que la vérité triomphe et que jamais l’Humanité n’oublie.
Se souvenir d’Auschwitz, c’est défendre les valeurs de justice, de dignité et d’Humanité. Ensemble, affirmons notre volonté de construire un monde où de telles horreurs ne se reproduiront plus jamais.